«S’il est vrai que l’agriculture industrielle a grand besoin d’être réformée, inscrite comme elle l’est dans ce consumérisme outrancier qui nous a menés à entretenir toutes sortes de rapports délétères avec le vivant, cela ne veut pas dire pour autant que toute forme d’exploitation animale constitue un abus.
Est-il donc impensable qu’un mouton soit heureux d’un échange où sa laine lui est troquée contre une pitance généreuse et un abri confortable ? Ou encore que ces poules ou ces abeilles voient d’un bon oeil le fait que leurs oeufs et leur miel soient pareillement récompensés ? Même si la réciprocité parfaite n’existe pas, il vaut mieux amender, plutôt qu’abolir, les liens qui nous unissent aux animaux.»
Dominic Lamontagne
Amender, plutôt qu’abolir, les liens qui nous unissent aux animaux
Le Devoir, 1er novembre 2022